STIPLASTICS, La Valériane  et l’Institut Sainte-Catherine  s’associent pour développer une solution connectée permettant de sécuriser et piloter à distance la prise des anticancéreux par voie orale, d’encourager l’adhésion du patient traité “hors les murs” (domicile, EHPAD…), et de le rassurer grâce à un suivi en continu par les soignants.

STIPLASTICS, spécialisée dans la création, le développement et la production de solutions plastiques pour les industries pharmaceutiques et l’univers de la santé, La Valériane, éditeur montpelliérain de solutions numériques préventives et prédictives pour l’e-santé et l’Institut Sainte-Catherine, établissement hospitalier avignonnais spécialisé dans la prise en charge médicale des patients atteints de cancer, ont créé un consortium afin de développer un dispositif médical de classe II. Celui-ci a pour objectif d’accompagner efficacement les patients bénéficiant des plus récents traitements en oncologie par voie orale.

Une évolution majeure

Si depuis longtemps les thérapies anticancéreuses sont administrées par voie intraveineuse sous contrôle permanent du corps soignant et médical, elles sont de plus en plus délivrées en comprimés ou gélules par les pharmacies de ville. Représentant aujourd’hui 25 %, la part des traitements du cancer par voie orale pourrait atteindre 50 % en 2020. Pour l’ensemble des parties prenantes, il s’agit d’une évolution, voire d’une révolution : – Le patient bénéficie moins de l’environnement sécurisé de l’hôpital, il gère lui-même son traitement et est seul face aux effets secondaires. – Le médecin a un retour parfois tardif quant à l’administration du médicament à domicile et des difficultés rencontrées. – Les pharmaciens d’officines de ville doivent s’impliquer dans ces nouveaux traitements auxquels ils ont très peu accès actuellement et doivent être particulièrement vigilants quant à leurs risques de iatrogénie médicamenteuse. – Les autorités de santé doivent, quant à elles, pouvoir s’assurer du suivi de ces traitements autoadministrés et leur sécurisation.

Un enjeu de santé publique

Il est donc indispensable de mettre en place des systèmes capables d’assurer la maîtrise du circuit de ces médicaments en termes de sécurité et d’adhésion du patient au traitement, tout en impliquant les acteurs de la ville et de l’hôpital.

Ces nouvelles formes orales ont des effets secondaires parfois inconnus, et très souvent négligés. Sans maîtrise et sans sécurisation, ces traitements sont source d’arrêts fréquents ou de non-observance. On note, en outre, des risques d’iatrogénie essentiellement dus aux traitements coadministrés (automédication, phytothérapie…), ” indique Françoise de Crozals, Pharmacien gérant de l’Institut Sainte-Catherine, établissement qui sera l’investigateur hospitalier principal de l’expérimentation de cette nouvelle solution. Et d’ajouter : ” Pour nos patients, avec ces traitements novateurs, nous avons besoin d’un dispositif qui puisse être piloté à distance et qui nous permette de collecter des données réelles au domicile afin d’adapter la posologie en fonction de l’état clinique du patient et de sa tolérance au traitement. Et de partager avec le patient son adhésion au traitement lors des moments de lassitude”.

Nous avons imaginé des dispositifs intelligents et connectés adaptés aux galéniques et aux packagings de ce mode d’administration en pleine mutation. Leur conception est centrée sur les utilisateurs qui couvriront la totalité du circuit depuis les patients jusqu’à leurs médecins en passant par les pharmaciens, les personnels de santé, les biologistes et les aidants familiaux. L’idée est vraiment d’accompagner et de sécuriser le patient et de l’encourager dans son adhésion,” ajoute Jérôme Empereur, PDG de STIPLASTICS.

Afin de favoriser l’utilisation de ces dispositifs, nous développons une plateforme dotée d’une interface numérique bi-directionnelle de pilotage et de suivi du traitement et du plan de soins à domicile. Elle permettra aux patients d’interagir avec tous les professionnels qui participent à leur traitement et de remonter en temps réel les données d’observance et d’incidence. Les médecins pourront, de leur côté, interagir avec les dispositifs de délivrance ainsi qu’avec les autres professionnels pour sécuriser le traitement dans des conditions proches d’une hospitalisation de jour”, conclut Roland Sicard, Président de la Valériane.

Le consortium recherche des financements afin d’accélérer le développement de cette première solution dédiée aux traitements d’oncologie orale.

Quelques chiffres (source Inca)

  • Coût pharmaceutique d’un traitement anticancéreux oral de 3000 à 8000 €/mois/patient.
  • 20% des hospitalisations en urgence sont dus à une mauvaise prise de médicament.
  • Coût des seuls médicaments pour le traitement des cancers : 2,6 milliards d’euros en 2013.
  • 385 000 nouveaux cas estimés de cancer en 2015 en France métropolitaine.
  • Age médian du diagnostic en 2012 en France métropolitaine : 67 ans chez l’homme et 66 ans chez la femme.
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